Il y a un an, le 31 janvier 2020 exactement, le Royaume-Uni est sorti de l’Union Européenne. L’enjeu était alors d’éviter une sortie du marché commun sans accord commercial. Il s’agissait notamment de donner de la visibilité à la filière viticole française qui s’inquiétait d’une navigation à vue pour son deuxième marché à l’export.
La magie de noël semble avoir opéré puisque le gouvernement britannique et la Commission Européenne ont finalement signé un projet d’accord de commerce et de coopération le 24 décembre. Un nouvel accord sur le Brexit, annoncé à huit jours de la fin de la période de transition, avec formalités douanières mais sans taxes aux frontières. Si des interrogations subsistent, les producteurs de vin français ont de quoi être plutôt rassurés 🙂
La France est le premier fournisseur de vins du Royaume-Uni, avec une part de marché estimée à 33% (selon les dernières données de Business France) et depuis plusieurs années, déjà, nous exportons outre-manche nos châteaux Chêne-Vieux et Musset. Aujourd’hui, près de 60% de notre production est vendu à l’international. Si l’Asie, en particulier la Chine et le Japon, est un débouché de plus en plus intéressant, l’Europe reste notre 1er marché avec des palettes à destination de la Hollande, la Belgique, la Suisse, la Suède, l’Ukraine…
Le pays de Shakespeare est le deuxième marché des vins français, en volume et en valeur, avec 1,26 million d’hectolitres pour 755 millions d’euros de chiffre d’affaires. Malgré la crise sanitaire, les exportations y étaient en augmentation ces derniers mois car, dans la perspective du Brexit, les Britanniques ont rempli leurs entrepôts avant de ne plus avoir accès au marché intérieur et à l’Union douanière.
Depuis le 1er janvier, c’est donc l’accord de commerce et de coopération qui a pris le relais pour organiser les échanges avec le Royaume-Uni. Si les formalités douanières ainsi que les contrôles sanitaires et phytosanitaires sont notamment rétablies pour le transport de marchandises, on peut néanmoins saluer la levée des menaces de taxation des vins.
De ce qui a été annoncé, l’accord couvrira un libre-échange, sans tarifs douaniers ni quotas. Un soulagement pour la profession viticole, déjà touchée par la pandémie de Covid-19… cheers !